Un sac de billes est un roman autobiographique de Joseph Joffo. Celui-ci narre l'expérience qu’il a vécu étant enfant, pendant la 2ème guerre mondiale. L’histoire débute en 1941 à Paris pendant l’occupation allemande. Joseph a 10 ans et son frère Maurice en a 12, leur parents et leur deux grands frères tiennent un salon de coiffure. Si Maurice vivait pour l’instant une vie tranquille cela n’était pas fait pour durer. Car, voilà, sa famille était juive. D’ailleurs en 1942, il y a cette étoile jaune que doivent porter tous les juifs de France; ce qui lui vaut également d’être moqué et persécuté par ses camarades et ignoré par ses professeurs. Alors Maurice et son frère, encouragés par leur père tentent de gagner la zone libre. Pour survivre, ils enchainent les petits boulots et filent entre les doigts des soldats allemands. De même, ils vont de villes en villes, obligés de fuir et passent alors par Menton puis par Nice où ils retrouvent leur parents qui sont arrêtés mais relachés grâce à l’intervention d’Henri, un de leur grand frère. Mais c’est Mussolini qui est à son tour arrêté et une “deuxième occupation” est mise en marche, plus redoutable. La famille Joffo doit se séparer à nouveau. Alors Joseph, toujours accompagné de son frère part pour Golfe-Juan dans un camp de jeunes pour se cacher. Un jour, lors d’une ballade à Nice, les deux garçons tombent dans un piège allemand et sont arrêtés et emmenés à l’hôtel Excelsior, le siège de la Gestapo niçoise. Là-bas, des juifs sont emmenés en direction des camps d’extermination. Après un grand nombre d’interrogatoires, Joseph et Maurice niant le fait qu’ils soient juifs, ne sont pas envoyés dans les camps mais sont surveillés de très près et doivent rester à l’hôtel. Par un coup de chance, parce qu’un docteur allemand ne les dénonce pas, grâce à leur courage, parce qu’ils sont malins et rusés et avec l’aide d’un prêtre ils sont enfin relachés après plus d’un mois d’arrestation. C’est un cas extrêmement rare. Ils reprennent ainsi la route, rejoignent leur grande soeur quelques temps mais repartent presque aussitôt fuyant de nouveau pour atterrir dans un dernier endroit avant la fin de la guerre. C’est dans le village de R. que Joseph loge chez les Mancelier et travaille comme coursier pour le père Mancelier, pétainiste et antisémite convaincu qui ignorera d’ailleurs toute la guerre que Joseph est juif. Il y éprouve également un premier amour innocent pour la fille Mancelier. Puis le village est libéré en juillet 1944 et le jeune garçon assure le fonctionnement de la librairie jusqu’à ce que Paris soit libérée à son tour. Alors, il n’hésite pas à faire ses valises et à prendre le train une dernière fois pour rentrer enfin chez lui et retrouver sa mère, ses frères dans leur ancien salon de coiffure. Son père ne reviendra, lui, malheureusement jamais de déportation.